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Equilibre vie privée/vie professionnelle : des paroles et des actes ...
Dans une lettre adressée au Président de la République, cinq centrales syndicales, dont la CGT (courrier.pdf ), demandent au Président de la République, de ne pas bloquer une directive européenne visant à améliorer l'indemnisation des congés parentaux mais aussi des "aidants". Première brique proposée par la Commission Européenne pour construire le «pilier des droits sociaux», la proposition est «déterminante pour garantir l’autonomie économique des femmes, leur égal accès au marché du travail et un autre partage des tâches». Problème : Emmanuel Macron qui voulait, il y a quelques mois, «faire de l’égalité entre les femmes et les hommes une grande cause nationale, se montre bien frileux. Si elle est adoptée, la nouvelle directive renforcera les droits dans de nombreux États membres : le congé de paternité payé de 10 jours serait une nouveauté en Allemagne, en Autriche, à Chypre, en Croatie, en République tchèque et en Slovaquie ; le congé parental de 4 mois payé au niveau des indemnités de maladie améliorerait les droits en Bulgarie, en Irlande, en Italie, aux Pays-Bas en France et au Royaume-Uni ; le congé payé de 5 jours par an pour les aidants proches rendrait la vie plus facile aux travailleuses et aux travailleurs qui prennent soin de parents dépendants dans des pays comme la France, Malte et la Roumanie.
Devant le Parlement européen, le 17 avril, Emmanuel Macron n’a pas caché ses réserves, en déclarant qu’il «approuvait totalement le principe», mais qu’il s’agissait d’une «belle idée qui peut coûter très cher et finir par être insoutenable». Les syndicats rappellent au Président de la République de mettre en adéquation ses paroles avec ses actes en soutenant cette directive sur l'équilibre vie professionnelle / vie privée.